Malgré une sortie récente (2015), Codenames a déjà été décliné en deux versions : Codenames : Deep Undercover (pour adultes) et Codenames : Picture.
Elles ne nécessitent pas la boîte de base pour jouer et s’appuient sur les mêmes mécaniques. Elles ne sont, pour le moment, pas disponibles en français.
Codenames : Picture
Codenames : Picture vient à peine de sortir. Comme Codenames, il est édité par Czech Games Edition et son auteur est Vlaada Chvatil (Galaxy Trucker, Mage Knight, etc.). Ses illustrateurs sont, entre autre, Tomáš Kučerovský (Galaxy Trucker, The Prodigals Club, etc.) et David Cochard (Alchimistes, Dungeon Lords, etc.).
Dans cette version, les mots ont été remplacés par des images.
Petit rappel des règles
Dans Codenames (et déclinaisons), les joueurs font parties de l’équipe rouge ou de l’équipe bleue. Chaque équipe est composée d’agents et d’un Maître-Espion.
Les cartes sont disposées au centre de la table face visibles. Elles sont affiliées à l’équipe rouge, à l’équipe bleue, à un assassin ou à des témoins. Seul les Maître-Espion connaissent la solution et tentent de faire deviner à leurs agents les cartes de leur couleur.
Un tour se passe toujours de la même manière :
- Le Maître-Espion donne un mot et un chiffre. Le chiffre correspond au nombre de cartes auquel le mot se rapporte.
- Les agents pointent une carte. Tant que cette carte est de leur couleur, ils peuvent continuer (au final, ils peuvent pointer autant de cartes que le chiffre du Maître-Espion + 1) . Si elle est de la couleur adverse ou si elle fait partie des témoins, ils perdent la main (une carte adverse rapporte un point à l’autre équipe). Si l’équipe montre la carte correspondant à l’assassin, elle perdent immédiatement.
Le jeu s’arrête lorsqu’une équipe révèle l’assassin ou quand elle parvient à faire deviner toutes les cartes de sa couleur.
Les différences entre Codenames : Picture et Codenames
Les règles de Codenames : Pictures ont subit quelques ajustements par rapport à celles de Codenames.
Elles ne changent pas radicalement la façon de jouer, mais permettent une plus grande liberté et clarifient certaines règles un peu floues (en tout cas par rapport à la version française de Codenames).
- La disposition des cartes n’est plus en 5×5, mais en 5×4.
- Les tuiles ont maintenant des visages différents.
- Tous les mots sont autorisés, même ceux représentés sur les cartes.
- Les joueurs peuvent se mettre d’accord sur certaines en début de partie (double mot, mot avec tiret, retirer les formes, etc).
Il est possible de mixer Codenames et Codenames : Picture en mettant une plaçant une carte sur deux de chaque boîte.
La variante « Assassin »
Dans cette variante, le jeu ne prend pas fin tant que l’assassin n’a pas été trouvé.
Une équipe gagne donc si toutes les cartes de sa couleur ont été révélées et si elle devine ensuite ou se situe l’assassin.
Si une équipe pointe l’assassin avant d’avoir toutes ses cartes, elle passe en mode « Mort Subite ». L’équipe ne reçoit plus d’indice et doit deviner le reste de ses cartes. Une mauvaise réponse met fin à la partie.
Les variantes de Codenames VO
Ces variantes sont absentes de la traduction française de Codenames.
- « Indices Illimités » permet au Maître-Espion de dire « illimité » à la place d’un chiffre. Les agents ont donc autant de tentatives qu’ils le souhaitent.
- « Indice Zéro » permet au Maître-Espion de donner 0 comme chiffre pour dire qu’aucune carte ne correspond à cet indice. Les agents peuvent montrer autant de cartes qu’ils veulent, mais le minimum est de 1.
Le matériel du jeu
La boîte de Codenames : Picture est une déclinaison de la boîte de base anglaise.
Les agents disent « Top Secret – Picture Game » à la place de « Top Secret – Word Game » et tiennent deux illustrations du jeu dans les mains.
L’image de couverture reprend le code des cartes et les personnages sont plus détaillés.
Les cartes de Codenames : Picture.
Image oblige, elles sont plus grandes que celles du jeu de base. Elles représentent différents objets/êtres vivants combinés et jouent sur les double sens. Le trait est simple, pas trop détaillé, toujours en niveau de gris.
Les agents et les témoins ne sont plus des clones ! Ils ont chacun leur identité propre. Je ne sais pas ce que le chien pourra dire, mais apparemment, il a tout vu.
J’ai eu un petit goodies avec ma boîte : les tuiles promo de la Gen Con 2016.
Le livret reprend la même structure que celui de Codenames et les règles sont les mêmes.
Comment ça s'annonce ?
Je n’ai pu faire que trois parties de Codenames : Picture pour le moment, mais j’ai beaucoup joué à Codenames. Quand j’ai vu qu’une version images sortait, je suis vite allé chercher ma carte bleue !
Même si Codenames est un jeu de devinette et de déduction qui marche bien, les joueurs incarnant les Maître-Espions ont parfois du mal à trouver un mot englobant plusieurs cartes. Ce temps de réflexion peut être long et ennuyer les joueurs. Ca donne un petit côté élitiste au jeu, qui, sans aller jusqu’au public d’experts littéraires, ne s’adresse pas non plus à tout le monde (les enfants, notamment).
Je trouve que la version image permet des interprétation plus simples, qui parlent plus facilement aux gens. Les associations d’idées ne se limitent plus au mots et à leur sens, mais peuvent faire référence à un film, un livre ou un jeu. La petite fille et son ours me font ainsi penser à Annie de League of legends, alors que si j’avais vu le mot « ours », je n’y aurais pas pensé.
Contrairement aux mots, les images permettent aussi de jouer quelle que soit la langue. Les joueurs étranger n’ont pas besoin de traduire chaque carte et peuvent se concentrer sur l’interprétation et la réflexion.
Je ne peux pas encore dire quelle version je préfère, mais la version image est globalement plus simple. Ca tient probablement au fait qu’aucun mot n’est interdit, mais nous n’avons pas eu de difficulté à faire deviner les images.