Krosmaster Arena prend place dans l’univers de Dofus et de Wakfu, mélangeant les deux mondes. Deux équipes se font face et se battent dans une arène verdoyante.
Les règles
Chaque personnage est matérialisé par une figurine et une carte avec des caractéristiques et des pouvoirs. Le roi des bouftous a ainsi une initiative de 2, 3 points de mouvements, 10 points de vie, 7 points d’action et il est de niveau 3. Il possède un sort permettant d’invoquer un bouftou et un autre permettant de taper au corps à corps. Enfin, il a les pouvoirs « armure » et « tacle ».
Se déplacer d’une case à une autre coûte 1 point de mouvement. Attention, il n’est pas possible d’aller en diagonale !
Lancer un sort coûte des points d’action. Invoquer un bouftou, par exemple, en demande 4. Si le roi lance ce sort, il ne lui restera plus que 3 points d’action jusqu’à la fin du tour. Il est aussi possible de ramasser un kamas (monnaie locale), acheter une récompense démoniaque ou acheter un GG pour 1 point. Ces actions demandent cependant d’être sur des cases précises.
Une équipe doit être constituée de 2 à 8 personnages pour un total de 12 niveaux.
Au début de la partie, on additionne l’initiative de chaque personnage et l’équipe qui a le plus haut score commence. Les cartes se placent par ordre d’initiative personnelle. Anna Tommy, qui possède 10 points, jouera avant le roi des bouftous.
Le but du jeu n’est pas de détruire toutes les figurines adverse. Chaque joueur commence avec 6 galons de la gloire (GG). Un GG est mis à côté du plateau : c’est le GG sauvage. Le premier GG perdu est toujours le GG sauvage. Pour gagner, il suffit de retirer tous les GG de son adversaire.
Il existe plusieurs façons de faire :
- A chaque début de tour, le joueur actif lance deux dés qu’il peut ensuite attribuer à ses personnages. Si il fait un double, chaque joueur perd 1 GG. Le GG sauvage n’est pas perdu dans cette situation.
- Il est possible d’acheter 1 GG pour 10 pièces d’or. Le GG est directement pris à l’adversaire (sauf si le GG sauvage est encore la).
- Si un joueur tue un personnage adverse, il lui vole autant de GG que son niveau. Le roi des bouftous apporte ainsi 3 GG.
Les règles étant assez vastes, ce n’est pas facile de les résumer. Heureusement, le livret permet de se faire en douceur au jeu grâce à des petits tutoriels et des mini cartes.
Le matériel
Le matériel est juste magnifique : les figurines rendent bien et les éléments de décors sont en 3 dimensions, ce qui facilite la lecture de jeu et favorise l’immersion.
La boîte de base contient tout ce qu’il faut pour jouer et vous allez vite être noyé par les différents jetons en carton. Tout se range bien et chaque figurine dispose de son espace personnel. La boîte est tout de même assez massive.
L’arène se déplie et se pose sur une table. Elle a deux faces différentes et deux orientations à chaque fois, ce qui permet de varier les parties.
Je n’ai pas grand chose de plus à dire sur le matériel, alors je vous mets quelques photos que je me suis amusé à prendre avec les figurines.
La version virtuelle
Krosmaster Arena n’est pas seulement un jeu physique, c’est aussi un jeu virtuel. Chaque figurine achetée peut être enregistrée et jouée sur le web.
Les règles sont les mêmes qu’en version plateau, à ceci près que les tours sont minutés : les joueurs disposent de 30 secondes par personnage pendant les parties classées. Les parties amicales sont plus tranquilles. Le jeu va donc plus vite et il n’est pas toujours facile de bien réaliser ses actions. La lecture des lignes de vue est plus simple par contre : le jeu les calcule automatiquement. Il suffit de cliquer sur un sort pour voir jusqu’où il peut être lancé.
Les parties classées permettent de se faire une place parmi les joueurs et de voir si son équipe tient la route face aux autres. Le nombre de victoires et de défaites est noté, ainsi que sa place au classement. En gagnant des places et des parties consécutives, on reçoit des « Kros ». Les « Kros » permettent de s’acheter des figurines ou des invocations en 3 dimensions sur la boutique virtuelle.
Mon avis
Je n’ai pas aimé Krosmaster à la première partie. Ni à la seconde. A la troisième, je me suis imprimé des cartes de personnages pour jouer autre chose que ceux de la boîte de base … et ça a marché.
Le livret donne deux compositions d’équipe, mais elles ne correspondaient pas à ma façon de jouer. Je les trouvais trop molles, peu efficaces et les soins faisaient traîner le jeu en longueur.
J’ai ainsi pu tester de nouveaux personnages et j’ai pu personnaliser mon jeu. Le problème, c’est que Krosmaster fonctionne sur le même système que Magic ou Dice Masters en proposant des boîtes dont le contenu est caché. Pour se procurer des figurines, il faut acheter ces boîtes et espérer tomber sur les bonnes, les prendre à l’unité après de revendeurs ou acheter des packs dans lesquels on voit les personnages.
Constituer sa propre équipe a donc un coût.
C’est le principal reproche que je fais à Krosmaster. L’autre reproche concerne ces satanées caisses en carton qui ne tiennent pas !
Pour le reste, c’est du tout bon. Le plateau est grand, les décors en trois dimensions permettent de s’immerger dans le jeu et les figurines sont très belles. Elles ont parfois des raccords un peu trop visibles et nécessitent de la colle de temps en temps, mais chaque personnage a un détail qui le différencie d’un autre. Les Crâ (archers), par exemple, ont tous un arc différent.
Le fait de bénéficier d’une version physique et virtuelle me plait beaucoup. Pas besoin de transporter le jeu en week end, il suffit de se connecter à internet. Les parties sont rapides et le temps d’installation inexistant. On peut ainsi en enchainer facilement deux ou trois sur le web, la ou on aurait à peine réussi à en finir une sur plateau. C’est aussi un bon moyen de tester de nouvelles compositions d’équipe avec les personnages qu’on possède.
Les parties classées sont un peu plus compliquées pour moi. Je n’ai pas le temps de réfléchir et je fais souvent des erreurs stupides. Heureusement, le chronomètre est plus lent quand on joue en partie amicale.
Le hasard des dés est très présent, mais Krosmaster n’est pas dénué de stratégie. Il demande un bon placement, de bons mouvements et une bonne lecture des lignes de vue. Les récompenses démoniaques peuvent transformer d’inoffensifs niveau 1 en monstres. Il m’a tout de même fallu un moment avant de m’en rendre compte et cesser de foncer tête baissée sur l’adversaire dès le premier tour (j’attends maintenant le second !).
Pour résumer le résumé, Krosmaster Arena est un jeu auquel il faut donner sa chance !
3 réponses à “Krosmaster arena”
Au sujet du hasard il faut compter sur la mise à jour des règles qui limitent maintenant les bonus aux jets de dégâts et aux jets d’armure.
Ainsi un jet de critique ne pourra faire maintenant qu’un seul dégât en plus, même si on lance 2 dés (voire 3 dans certaines conditions)
De la même manière un jet d’armure ne pourra annuler qu’un seul point dégât.
C’est vrai que la mise à jour des règles permet de limiter un peu la part de hasard et la puissance de personnages.
J’aime aussi celle qui dit qu’on ne peut retourner qu’une seule récompense démoniaque par personnage par tour.
Un mélange entre magic et Skylander autour d’un jeu de société. C’était plutôt risqué de la part d’Ankama !