Cette année encore, les dés en mousse ont bravé le soleil et la poussière du boulodrome Léo Lagrange pour tester de nouveaux jeux et croiser les acteurs du monde ludique en chair et en os !
Première chose à noter : les préventes. L’année dernière, je m’étais fait avoir et j’avais attendu dans la loooongue file des personnes devant passer par les caisses. J’avais pu admirer pendant plusieurs dizaine de minutes le mini Roland Garros du cours de tennis d’à côté.
Cette année heureusement, j’ai pu remonter la file des courageux sans-billet. Ouf ! D’autant plus qu’une annonce s’est fait entendre quelques minutes après mon arrivée : il parait qu’elle allait à présent jusqu’au métro !
Le magazine Tric Trac distribué à l’entrée est vraiment très pratique. Il contient un plan, des résumés de plusieurs jeux avec leur emplacement, des interviews et même une petite bande dessinée (que j’ai trouvé bien sympa).
On avait aussi droit à un goodies Archeologia avec une patate d’or, une variante deux/trois joueurs pour Colt Express, un petit paquet de cartes iKNOW et quelques dépliants.
Je n’ai malheureusement pas pu jouer à tout ce que je voulais. Le matin, ça allait, mais le nombre de visiteurs augmentait au fur et à mesure de l’après-midi. Vers 16h/16h30, je ne trouvais plus de table libre.
Sur ces deux jours, j’ai essayé :
Je n’avais jamais joué à King of Tokyo, même si je connaissais le principe général : de la grosse baston entre monstres à coup de dés.
Hé bien … je n’ai pas été déçu !
J’ai trouvé le principe très sympa, fluide et pas prise de tête. Malgré les conditions de victoires qui préfigurent une partie plutôt longue (20 points de victoire ou la mort de tous les adversaires), tout s’enchaine très vite. Au début, c’est tranquille, on tape, on détruit des bâtiments et on se soigne. On rit des dés tête de mort qui amènent des dégâts par les voitures et avions … sauf qu’on ne pense pas forcément à les détruire et que ça devient vite ingérable.
En deux tours, on a du perdre au moins 2/3 de nos points de vie à cause d’un trop plein d’unités dans les zones.
Ca a été un match serré puisqu’il ne restait au survivant qu’un seul point de vie. Un ou deux tours de plus et je gagnais aux points de victoire !
Klask
Ce petit jeu au nom étrange ressemble un peu au foot : le but est d’amener la bille adverse dans le but de l’adversaire. Le pion de chaque joueur est magnétique et se contrôle sous le plateau. Il ne peut pas aller plus loin que la ligne du milieu.
Il est possible de gagner des points de plusieurs façons : en mettant un but à l’adversaire, en faisant en sorte qu’il se prenne deux plots blancs ou en le regardant tomber dans son propre but.
Deux parties, deux victoires ! Je ne sais pas si il est facile à trouver ou non, mais c’est le genre de jeux que j’achèterais bien pour remplacer mon défunt mini air-hockey.
Master Islands
Ce qui est bien à Paris est Ludique, c’est que les petits éditeurs y ont aussi leur place. Master Islands est le second jeu de la gamme Masterline. Je vous avais brièvement parlé de ce dernier dans mon bilan ludique de mars. Si je ne suis clairement pas la cible de Masterline, Master Island me correspond bien plus !
Je vous invite à voir plus en détail sa page Ulule. En gros, il ressemble à une sorte de puissance 4 maritime, le but étant de cumuler dix points en posant des îles pour récupérer les cartes. Chaque joueur possède des bateaux qu’il peut déplacer et il n’est possible de placer une île que sur une case adjacente. De plus, une carte possédant un bateau ne peut pas être récupérée.
Le principe est simple, mais il fonctionne. Ce qui me plait, c’est le nombre de modes de jeux : normal, coopératif, un contre tous. J’ai testé le coopératif (défaite !) et le un contre tous (victoire en difficile !).
Maitre Renard
L’une de mes amies fait son service civique dans une association qui s’occupe de personnes handicapées. Un jour, nous avons parlé de l’accessibilité des jeux de société et le bilan n’était pas terrible. Maitre Renard m’a tout de suite fait penser à elle, puisque ce jeu supprime totalement l’un de nos sens : la vue.
Impossible de voir derrière les masques de renard ! Et pourtant, il faut récupérer trois objets chaque tour. Bien évidemment, ils se ressemblent et il est difficile de juger si on possède bien la poule ou le canard quand on est pressé !
Cardline Globetrotteur
Un jeu que je connaissais déjà, puisque je possède la version dinosaure. Comme je n’ai pas envie d’en acheter d’autres pour le moment, c’était l’occasion d’y jouer et de parfaire ma culture générale en matière de taille d’animaux.
Autant vous dire que ce n’était pas glorieux ! Nous sommes parvenus assez vite à une égalité, puis impossible de départager le vainqueur : on enchainait erreur sur erreur.
Il faut dire que certains animaux sont quand même traitres !
Les taxis de la marne
Un petit coopératif historique de Cocktail Game qui nous demande de remplir des taxis pour envoyer les soldats au front. Je trouve le thème très bien choisi, la guerre étant à peine esquissée. Il n’y a pas de violence, contrairement aux Poilus qui se déroule sur le champs de bataille.
Les actions sont simples et se jouent rapidement. Le plus gros défi est de ne pas trop engorger les rues de Paris. Ce n’est pas si évident, même si on a l’impression que tout se passe bien au début. Et puis on cumule les +1 et on galère à envoyer nos troupes.
Si tout se passe bien, on doit ensuite compter le nombre de soldats au front pour avoir une idée de notre réussite. C’est un peu comme le système d’Hanabi. Pour ma part, j’ai fait 48 points, ce qui est honorable ! J’ai eu une petite frayeur sur la fin, mais nous avons pu libérer une rue pour permettre au dernier taxi de s’y glisser.
Mysterium
Un jeu que j’attendais avec impatience de tester. Il y avait tout le temps du monde sur les deux tables dédiées au jeu et ça n’a pas été facile de s’y installer. Nous nous sommes retrouvés à 7, avec 5 anglais. Je pensais que la langue serait une barrière, mais Mysterium ne nécessite pas forcément de mots pour communiquer.
Comme prévu, on a l’impression de jouer à Dixit avec un petit quelque chose de plus. J’ai beaucoup aimé et j’ai vraiment hate qu’il sorte.
Bon, l’assassin s’en est sorti, mais nous aurons notre revanche !
10 minutes to kill
Mon coup de cœur du salon ! Un jeu rapide et tellement fun ! Les règles s’expliquent en deux minutes et les actions ne sont vraiment pas compliquées. Une partie en entraine une autre et ainsi de suite.
Chaque joueur possède un assassin et trois cibles. Le but est de tuer les cibles pour engranger des points de victoires. Mais attention, quand un meurtre a lieu, la police arrive sur les lieux ! Il y’a trois possibilité de tuer : a l’arme blanche sur sa case, au pistolet sur une case adjacente ou au sniper sur des cases spéciales. Bien sûr, on connait les victimes, mais on ne sait pas d’où les coups viennent et tout l’intérêt du jeu est de tenter de deviner qui sont les assassins de ses adversaires pour les arrêter ou les tuer.
J’ai fait deux parties et j’ai gagné la seconde en tentant une approche particulière : aucun meurtre. Impossible de savoir qui était mon assassin sans interroger tout le monde et j’ai pu tranquillement arrêter tous les assassins adversaires à l’aide de la police.
Il reste 8 jours sur kickstarter si le jeu vous intéresse.
Sapiens
Les dominos revisités. Très sympa, assez calculatoire même si le hasard est présent. On peut vraiment pourrir un adversaire si on en a envie. Une partie serrée qui s’est conclue sur une égalité.
Les dessins sont vraiment beaux et j’ai pris plaisir à regarder les différentes illustrations des tuiles. Celles représentant des lacs m’ont bien fait envie …
Crazy Cups
Un jeu de rapidité comme je les aime qui fait pleurer mes adversaires et qui m’amuse beaucoup. Nous n’avons pas terminé la partie. Mais bon, j’avoue que j’avais peut être un peu beaucoup d’avance.
Hope
Un jeu que j’ai découvert grâce au TricTrac Mag. L’affiche représentant de fiers astronautes donnait envie et la fiche mentionnait de la traitrise. Parfait ! Go ! Mais … quel est ce plateau étrange ?
Le plus difficile est de bien comprendre les règles de déplacement. Le tableau représente des cubes en 3D sur lesquels on va bouger. C’est l’univers et ses différents plans. Il est possible de rester sur une couleur ou de changer en effectuant une polarisation. On passe beaucoup de temps au début à savoir si on monte ou si on descend.
Pour le reste, c’est un jeu de programmation dans lequel on va parcourir l’univers pour y déposer des colons. Le jeu est coopératif avec une possibilité de traitre. Les joueurs gagnent ou perdent ensemble, mais l’un d’entre eux gagne ou perd mieux que les autres. Il faut donc bien calculer son coup avant d’aider un « allié ».
Le kickstarter n’a pas encore commencé au moment ou j’écris ces lignes et des petites rectifications sont en cours sur certains aspects. Globalement, j’ai aimé. Je ne sais pas encore si je participerai ou non, mais il pourrait avoir sa place dans ma ludothèque au côté de jeux plutôt experts.
La première partie n’est pas évidente, mais je pense que c’est le genre de jeux qui s’apprend au fur et à mesure. Le problème, par contre, c’est d’avoir des joueurs motivés.
Game Over
J’ai débarqué sur le stand de La haute roche un peu par hasard à la recherche d’une table libre. Celle ci l’étant, nous nous y sommes installés.
Un petit barbare cherche à sauver une princesse, mais il lui faut trouver la clef dans un donjon plein de blorks. Le principe du memory est revisité. Chaque blork est sensible à une arme. Avant d’entrer dans une salle, il faut donner le nom de l’arme avec laquelle on va taper le monstre. Si c’est bon, on peut retourner une autre tuile, sinon c’est le retour à la case départ.
Il peut arriver d’avoir de la chance et de trouver la solution tout de suite, mais les parties étant très rapides, ce n’est pas grave. Nous en avons enchainé trois. C’est un jeu « pour enfants » qu’il est tout à fait possible de sortir à l’apéro ou pendant une pause café.
Guardians’ Chronicles
Un jeu tout en subtilité dans lequel on contrôle une équipe de super héros. Le but est d’arrêter les machinations diaboliques du professeur Skarov. Nous avons joué sur la carte de démo. Il fallait sauver une fille et ouvrir la porte.
Emportés par notre enthousiasmes, nous avons commencé par tabasser tout le monde … avant de nous rendre compte que le temps était contre nous. Vite ! Nous avons donc foncé jusqu’à la salle finale, libéré la fille et slalomé entre les laser.
L’histoire ne retiendra que la partie héroïque de cette aventure.
Conclusion
C’est la seconde fois que je viens à Paris est ludique et ce n’est certainement pas la dernière ! J’ai passé un très bon week end à jouer, en témoignent mes coups de soleil et toute la poussière dont je suis couvert. J’ai pu découvrir des jeux que je ne connaissais pas, voir des auteurs et tenter ma chance au Concept géant.
J’ai adoré les décorations de certains stands comme Archéologie, les Poilus ou Maitre Renard, etc. En tant que fan d’ambiance dans les jeux, j’ai trouvé ça vraiment super ! Je n’ai pas pensé à prendre de photos, mais ça vaut le coup d’œil.
Le matin était vraiment tranquille au niveau du nombre de visiteurs, mais c’était très dur de trouver une place l’après midi. Enfin bon, 5/6 heures de jeu d’affilé par jour, c’est déjà pas mal et je suis parti aux alentours de 16h à chaque fois.
3 réponses à “Paris est ludique 2015”
Salut,
sympathique aperçu par procuration d’un séjour au PEL.
Merci à toi de contribuer à la prolifération de la bonne parole ludique.
Tu es de Poitiers je crois (j’ai vu tes cartes dans un chouette magasin dont je tairai le nom mais qui commence par « le labo » et fini par « de merlin ») et je me rends compte d’un truc en lisant ton article
1. tu as déjà du passer au mipeul pour jouer, si ce n’est pas le cas, fais-le, tu y découvriras quelques jeux à mon avis, même si tu as l’air de plus que mieux te débrouiller pour tenir une veille de l’actu ludique.
2. sais-tu que tu aurais pu tester mystérium il y a looooonnnggtemps? Libellud organise souvent des soirée-test de prototypes. Alexandre, l’organisateur, sera ravi de voir de nouvelles têtes de pions à sa table. Contacte-moi si tu jamais tu avais besoin de ses coordonnées.
Longue vie à ton blog et… si on se croise, préviens-moi, je pourrais bien avoir un truc pour toi si tu le veux (ou deux hein! entre habitants de la capitale du jeu, on peut s’entraider)
Bye
Bony
J’étais de Poitiers ! :/
J’ai (tristement) du partir à Paris pour bosser.
Le Mipeul ou les soirées de Libellud sont en semaine, non ? Difficile de passer du coup. Peut être aux alentours du FLIP, je vais prendre une demi/une semaine de vacances.
Sinon, je reviens (heureusement !) de temps en temps le week end.
On trouvera !
effectivement, sinon au FLIP, je trouverai le moyen de te faire passer ce dont je parlais… des jeux à essayer et à critiquitordre jusqu’a en extraire une substantifique essence de jeux.