Transcription
Pessoa est un jeu de pose d’ouvriers basé sur les 22 dernières années de la vie de Fernando Pessoa. Les joueurs arpentent Lisbonne, pour trouver l’inspiration et écrire des poèmes.
Dans la tête de Pessoa
Fernando Antonio Pessoa est un poète portugais du début du XXème siècle. Pessoa nous propose d’entrer dans sa tête… littéralement. Chaque joueur incarne l’un de ses hétéronymes, une personnalité indépendante avec son propre caractère.
Le plateau représente Lisbonne, et plus particulièrement 4 lieux emblématiques. Quant au centre, il s’agit de l’esprit de Pessoa, la seule zone ou tous les hétéronymes peuvent se trouver en même temps.
A son tour, il est possible de jouer son hétéronyme, ou d’incarner directement Pessoa, moyennant de l’énergie. Les cases grises sont réservées aux hétéronymes et les cases noires à Pessoa.
Des idées aux mots
Une partie de Pessoa se joue en 12 tours, de 1913 à 1935.
Lors de son tour, le joueur actif a deux choix : il peut se déplacer ou se reposer.
- S’il choisit de se reposer, il récupère son pion, le pose sur son plateau, et regagne toute son énergie.
- S’il choisit de se déplacer, le joueur place son pion sur un emplacement vide valide, puis réalise l’action associée. Il n’est pas possible de rester sur place.
C’est dans les bars que Pessoa puise son inspiration. Dans le café Martinho da Arcada comme dans le Café A Brasileira, les joueurs peuvent acheter des cartes en dépensant de l’énergie.
Chaque carte représente un fragment de poème, et appartient à l’un des 3 courants littéraires : naturalisme, classicisme, ou futurisme.
Sur la place Rossio, le joueur peut composer un poème en associant 3 à 5 cartes. Chaque carte doit avoir une valeur différente. Il gagne une tuile d’une valeur égale aux nombre de cartes jouées, et un décompte des points a lieu. Chaque carte donne autant de points que son niveau dans son courant littéraire. Si des cartes de même couleur se suivent, le joueur gagne des points supplémentaires. Enfin, si la tuile a été prise sur la place, le joueur gagne aussi des points.
Le joueur place l’une des cartes sous son plateau personnel, et le reste est défaussé.
A la librairie Bertrand, Pessoa peut défausser des cartes pour gagner différents bonus. Les étagères servent à améliorer l’un de ses courants littéraires ou à augmenter son énergie et son nombre de cartes maximum.
Dans la librairie et sur la place, le joueur gagne un bonus si l’une des cartes utilisée présente le même signe astral qu’indiqué.
1935 marque la fin de la vie de Pessoa, mais il n’est pas question de partir sans avoir composé un dernier poème. A la fin de la partie, les joueurs récupèrent les cartes qui se trouvent sous leur plateau personnel, et les utilisent pour créer leur poème final. Ils peuvent y ajouter une carte de leur main. Le décompte est le même que pour un poème classique, sans les points bonus de la place.
Chaque tuile rapporte ensuite autant de points que le chiffre inscrit dessus, et le joueur qui a le plus de points gagne.
Asymétrie et objectifs
Pessoa propose deux modules avancés.
Le premier module permet de jouer de manière asymétrique, avec des plateaux personnels différents pour chaque hétéronyme.
Le second module ajoute des cartes Messagem, des objectifs qui rapportent des points en fin de partie.
Pour conclure, Pessoa est un jeu de pose d’ouvriers aux règles simples, mais aux parties tendues.
Le thème est très bien rendu, que ce soit dans les annotations du livret, dans la mécanique elle-même, ou grâce aux poèmes sur les cartes Inspiration.
Le jeu présenté a été acheté.