Dans Jaipur, les joueurs incarnent des marchands indiens dont le but est simple : s’enrichir en achetant et vendant des marchandises. Le jeu est sorti en 2009, et a récemment été porté sur smartphone par Asmodée Digital.

Jaipur, la ville rose

Jaipur est la capitale du Rajasthan, au nord-ouest de l’Inde.

Elle est surnommée « La ville rose » pour ses bâtiments roses. Cette couleur est due au Maharaja Sawai Ram Singh qui a fait peindre la ville dans le but d’impressionner le Prince Albert lors de sa visite en 1876 ; le rose étant la couleur traditionnelle de bienvenue.

Le palais des vents de Jaipur

Les règles du jeu

Jaipur se joue en 3 manches. Pour gagner, l’un des joueurs doit donc remporter 2 manches.
Chaque manche se déroule de la même manière :

Mise en place

Les cartes représentent des marchandises (cuir, tissus, épice, or, diamant) ou des chameaux. Au début de la manche, 3 chameaux et 2 cartes de la pioche sont placés au centre de la table.

Les jetons « marchandises » sont triés par couleur et classés en ordre descendant (les plus gros numéros au début) un peu à l’écart. Ils constituent le marché. Les jetons bonus 3, 4 et 5 sont posés à côté.

Le jeu à la mise en place. Les marchandises communes et les marchandises rares sont séparées pour plus de clarté.

Chaque joueur reçoit 5 cartes. Les cartes chameaux ne restent pas en main, mais se placent devant le joueur qui les possède : c’est son enclos.

Déroulement

A son tour, le joueur actif peut faire l’une des deux actions :

  • Acheter/Troquer
  • Vendre

Acheter/Troquer

Le joueur qui choisit cette action interagit avec la zone au centre. Il a 3 choix possibles :

  • Prendre 1 cartes parmi les 5 cartes visibles.
  • Prendre tous les chameaux.
  • Échanger des cartes entre le marché et sa main. Les chameaux de l’enclos peuvent être échangés. Il est possible, par exemple, d’échanger 1 diamant et 1 tissus contre 1 chameau et 1 cuir.

Un joueur ne peut pas avoir plus de 7 cartes en main (les chameaux ne comptent pas, leur nombre est illimité).

Le joueur pioche ensuite des cartes du paquet pour que la zone soit de nouveau constituée de 5 cartes.

Vendre

L’action « vendre » consiste à défausser un certain nombre de cartes d’une même couleur pour gagner autant de jetons du marché. Les points de victoires sont fixes.
Ainsi, si je défausse 3 cuirs, je prends les 3 premiers jetons bruns. Les points de victoire disponibles deviennent de plus en plus faibles au fur et à mesure de la partie.

Les marchandises rares (diamant, or et argent) demandent au minimum 2 cartes pour être vendues.

Si un joueur défausse 3, 4 ou 5 cartes, il prend 1 jeton bonus 3, 4 ou 5 (les points de victoire au dos sont aléatoire).

Fin de manche

La manche se termine si l’une ou l’autre condition s’applique :

  • 2 rangées de jetons sont vides au marché
  • La pioche est épuisée

Le joueur avec le plus de chameaux gagne le jeton « chameau » (5 points de victoire).

On compte ensuite ses points et celui qui en possède le plus remporte la manche.

La partie se termine après 2 manches remportées !

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez voir la règle en pdf sur le site de gameworks.

Le matériel

Ce qui frappe en ouvrant la boîte, c’est sa couleur. Le rose est une référence directe à la ville de Jaipur surnommée « La ville rose » grâce à la couleur de ses murs. Le thermoformage présente un décors Indien.


Chaque type de marchandise a sa propre illustration et sa couleur, cequi permet de les reconnaître facilement.


L’image du jeton reprend un élément de la carte et l’isole. Les points de victoire sont écrit recto et verso.


Celui qui possède le plus de chameaux gagne le jeton « chameau » (5 points de victoire).


Les règles sont claires et bien illustrées. Les exemples permettent de les assimiler plus vite.


Une partie en cours …

Mon avis

Les règles de Jaipur sont simples et vites comprises. Les parties sont rapides. Une partie se joue en 3 manches, mais il est possible de ne jouer qu’une manche ou de continuer après 2 victoires.

La mise en place prend presque plus de temps que le jeu lui même.

Le jeu peut sembler hasardeux, mais il demande une certaine stratégie.
Les joueurs doivent savoir jongler entre les marchandises communes et les rares. Les marchandises communes sont plus simples à avoir, mais elles ne rapportent pas grand chose. A l’inverse, les marchandises rares donnent plus de points de victoire, mais l’adversaire risque de sauter dessus dès qu’elles apparaissent sur la piste.

De même, prendre trop de chameaux peut aider l’adversaire en lui laissant des cartes intéressantes.

La vente demande aussi de faire des choix : mieux vaut attendre une carte supplémentaire pour un bonus ou foncer avant que l’autre ne prenne les plus gros points de victoire ?

En regardant les achats et les ventes de l’adversaire, il est possible de connaitre sa main ou au moins de la deviner. Il faut donc savoir s’adapter et ne pas hésiter à prendre une carte moins intéressante pour le bloquer.

Jaipur n’est pas un jeu avec des interactions directes, mais on ne joue jamais dans son coin grâce aux ressources limitées et aux cartes communes. Chaque choix a ainsi des conséquences sur le jeu de son adversaire.

L’application est une très bonne adaptation du jeu de société. La mise en place et les manipulations sont automatiques, ce qui rend le jeu plus fluide. Le mode campagne est vraiment bien fait, il intègre certaines variantes et permet de suivre notre marchand lors de son périple. Le jeu gère 3 difficultés, mais le bot difficile ne l’est pas vraiment.

Le mode « en ligne » contre des joueurs réels est un peu particulier : on entre dans une « salle » et on peut défier ceux qui y sont. Pas de tour par tour (dommage !), et un timer un peu trop rapide.

Quelques astuces pour bien débuter dans Jaipur :

  • Il faut faire attention aux cartes que prend l’adversaire et au nombre de cartes dans sa main pour ne pas être bloqué et être obligé de vendre ou d’échanger des marchandises qu’on aurait voulu garder.
  • Les chameaux sont problématiques et il faut attendre le bon moment pour en prendre (par exemple, quand l’adversaire a déjà 7 cartes).
  • Il ne faut pas hésiter à vendre pour 1 les ressources communes au début de la partie si un adversaire prend des cartes de la couleur.
  • Les ressources grises valent toutes 5 points : pas besoin de se presser.
  • Les jetons bonus 4/5 sont bien plus intéressants que ceux à 3. Ça peut être intéressant de garder des cartes, surtout si la ressource est commune.