Nous sommes en 2097. Une catastrophe planétaire a détruit presque toute la population et ceux qui en ont réchappé tentent tant bien que mal de survivre dans ce monde glacial. Ils se sont organisés en petites communautés et se sont installés dans des camps de fortune…

Les règles d'Arctic Scavenger

Arctic Scavenger est un jeu de deckbuilding qui met les joueur à la tête d’un petit groupe de survivants. Le gagnant est celui qui parvient à recruter le plus de membres à la fin de la partie.

Comme souvent dans ce type de jeu, tout le monde commence avec le même deck de cartes.
Ici, elles sont de deux types : personnage ou outil. Un personnage peut réaliser seul ses actions, mais un outil a toujours besoin de quelqu’un pour le tenir. Il offre des bonus pour telle ou telle tâche. Ainsi, une pelle permet de mieux creuser, mais elle est inutile pour chasser.

La zone de jeu est divisée en plusieurs parties : la décharge, les ressources contestées et les personnages recrutables. La décharge et les ressources contestées sont deux paquets  mélangées. Ils contiennent aussi bien des personnages que des outils. La décharge est aussi composée de cartes dépotoir qui ne servent absolument à rien.

Arctic Scavenger

Une carte dépotoir

Les personnages recrutables forment des tas face visible. Ils s’achètent simplement en payant le coût indiqué en haut à droite.

A son tour, un joueur pioche les cinq premières cartes de son deck. Il les joue devant lui pour réaliser un certain type d’actions. Chaque action ne peut être réalisée qu’une fois dans un ordre précis. Les icônes à gauche des cartes indiquent les actions possibles. Un combattant peut, par exemple, uniquement piocher ou combattre.

Arctic Scavenger

Le combattant : tout dans les muscles !

Ces actions sont :

  • Piocher : comme son nom l’indique, le joueur pioche autant de cartes que le nombre indiqué sur l’icone des personnages joués lors de cette phase. Un charognard et un éclaireur permettent, posés ensemble, de prendre 3 cartes de son deck.
  • Creuser : l’action creuser permet de prendre des cartes de la décharge. Le joueur peut voir autant de cartes que le nombre indiqué sur l’icone des personnages joués lors de cette phase. Mais il ne peut en garder que 0 ou 1.
  • Chasser : Chasser peut être accompli avec les symboles nourriture ou médicament. Un joueur qui chasse peut acheter un personnage parmi les personnages recrutables du centre de la table.
  • Combattre : Combattre est une phase à part. A la fin de son tour, chaque joueur garde ses cartes restantes en main. L’action de combattre a lieu à la fin de la manche. Les joueurs posent leurs cartes devant eux et comptent la valeur de combat. Celui qui a la plus forte prend la première carte des ressources contestées. C’est cette phase qui fait office de compte-tour, puisque le jeu se termine une fois qu’il ne reste plus aucune ressource contestée.

La boîte de base contient aussi des extensions qui peuvent être jouées ensemble ou séparément. Elles offrent de nouveaux personnages et des actions supplémentaires. Je n’ai, pour le moment, pas eu l’occasion de les tester.

Le matériel du jeu

Arctic Scavenger - jeu de société

Les cartes des extensions

Arctic Scavenger

La boîte de jeu contient un thermoformage en plastique qui permet d’organiser ses cartes. Les petits espaces servent à ranger les cartes selon leur type (en suivant ce qui est indiqué sur la feuille). Ce n’est pas toujours facile de savoir à quoi correspondent chaque tas, mais c’est tout de même très pratique !
Par contre, elle se ferme moins bien avec des protections.
Je n’ai pas compris à quoi servent les espaces à droite, puisque les cartes du jeu ont déjà un emplacement défini. Et si on tente d’en placer, il devient difficile de ranger la feuille récapitulative.
Les petits plateaux ont aussi du mal à bien rentrer. Ou alors je n’ai pas compris comment bien ranger le tout ?

Arctic Scavenger

Le plateau de la décharge

Les plateaux permettent de bien organiser le jeu. Ils ne sont pas forcément indispensables, mais c’est quand même plutôt pratique. Ils facilitent l’immersion dans l’ambiance.
Il aurait été pratique d’en avoir aussi pour symboliser la défausse. On se perd un peu entre son deck, ses cartes jouées et celles qui sont défaussées.

Arctic Scavenger

La zone de jeu

Chaque carte est constituée d’un nom, d’une image et de symboles. Ces derniers peuvent être déroutants au début, mais ils ne sont pas difficiles à retenir et offrent une meilleure lisibilité.
Le symbole en haut à gauche représente le type de la carte : personnage ou outil (ou matériel médical)
Le symbole en haut à droite est son coût (quand il est achetable) ou sa catégorie : décharge ou ressource contestée.
Les symboles à gauche résument les différentes phases. Si une carte possède un chiffre, il est capable de faire l’action associée. Les personnages peuvent être améliorés grâce à un outil.
Le symbole en bas à gauche est le nombre de personnes de la tribu. Une carte ne représente pas forcément un seul personnage. Certaines comme les familles peuvent aller jusqu’à 5.

Arctic Scavenger

Le jeu possède deux aides qui permettent de ne rien oublier pendant la partie. La carte premier joueur est en réalité un résumé très rapide de l’installation et des différentes phases. Elle tourne entre les joueurs au cours de la partie.
L’aide plus épaisse est un peu plus complète. L’une de ses faces résume le jeu de base, l’autre les extensions. C’est celle ci que j’ai consulté le plus souvent pendant ma première partie.

Le jeu vaut-il le coup ?

Arctic Scavenger est un jeu avec un thème fort. Ce dernier est vraiment bien rendu, que ce soit par l’illustration des cartes, les plateaux, ou la mécanique même du jeu. J’aime particulièrement la décharge : on a réellement l’impression de creuser pour y déterrer des « trésors ».

Je n’ai pas joué à beaucoup de deckbuilding et je n’ai pas grand chose pour comparer, mais je trouve qu’il est bien équilibré : ni trop hasardeux (pioche dans la décharge et dans les ressources contestées), ni trop calculatoire (personnages achetables visibles de tous, premier joueur qui peut voir la carte de la décharge). Il joue sur le bluff dans la phase de combat : un joueur peut très bien garder beaucoup de réfugiés et d’outils pour dissuader les autres de s’opposer à lui.

Attention quand même : le hasard est bel et bien présent. Ne venez pas râler parce que vous n’arrivez pas à piocher ce que vous voulez et que vous vous retrouvez avec une main composée uniquement d’outils !

Je n’y ai pas joué à deux, mais je pense qu’il n’est pas très intéressant dans cette configuration. Sympa à trois, j’ai quand même préféré mes parties à quatre. Le côté psychologique et l’affrontement entre les joueurs fait tout le sel du jeu.