Le salon d’Essen a eu lieu du 25 au 28 octobre 2018 dans la ville d’Essen, en Allemagne. Il a attiré 190 000 visiteurs1 150 exposants de 50 pays différents, sur plus de 80 000 m2.

Les jeux auxquels j’ai joué

Arrivée, attente, et entrée

Jusqu’à cette année, je n’étais jamais allée au festival d’Essen : trop loin, trop cher, etc. Finalement, nous avons réservé train et hôtel sur un coup de tête… et je n’ai pas du tout regretté !

Nous sommes arrivés jeudi soir et nous avons pu profiter 2 jours et demi du salon : vendredi, samedi, et dimanche matin.

Ces 3 jours, je suis arrivée aux alentours de 8h45 et j’étais dans les premiers (hall 1, entrée Sud). Vers 9h, les portes s’ouvraient et on pouvait attendre l’ouverture du salon (à 10h) dans le hall.

J’ai acheté directement mes billets sur place, mais… tout était écrit en Allemand ! Heureusement, j’avais vu les prix sur le site du festival avant de venir. J’ai donc pu retrouver la bonne ligne facilement.

Comme nous avons acheté les billets vendredi, nous étions un peu plus loin dans la foule. Je n’ai donc pas pu bien voir l’entrée avant l’ouverture. Je n’y ai pas non plus particulièrement fait attention. Par contre, samedi, c’était impossible de passer à côté : les paparazzis ! L’impression de devenir une star… ou une bête de foire. Des personnes ayant pu entrer avant 10h (presse, exposants) nous fixaient avec leur smartphone et leur appareils pour prendre des photos de la foule et filmer les gens qui entrent en masse et qui se précipitent pour trouver de la place sur le jeu qu’ils visent.
Autant dire que je n’ai pas du tout aimé.
Et je n’étais apparemment pas la seule : dimanche, la personne devant moi mettait un sac en tissus devant sa tête pour ne pas être filmée.
Samedi était la pire journée pour les paparazzis : ils prenaient toutes les tables de Keyforge et continuaient loin dans les couloirs.

Des magazines étaient distribués dans le hall. On y retrouvait les différents Hall (avec un grand « h » cette fois), les exposants et les jeux en ventes.
Un romain distribuait des flyers pour gagner un voyage à la Gencon et dimanche, un yeti donnait des goodies pour Vertical.

Le salon d'Essen

Lorsque le twitter du salon d’Essen a annoncé 190 000 visiteurs sur ces 4 jours, je suis allée voir les chiffres des autres festivals que je connais : Paris est Ludique attire environ 20 000 personnes et Cannes 100 000.
Difficile d’imaginer presque 2 Cannes ! Mais, effectivement, il y a du monde partout !

Ce monde s’est énormément ressenti le vendredi et le samedi, et beaucoup moins le dimanche. Difficile de circuler dans les allées et de jouer à certains jeux. Sans compter le brouhaha constant.

6 Halls étaient ouverts : les 3 premiers plutôt pour les gros éditeurs, les 4 et 5 pour des éditeurs plus petits, et le 6 pour les figurines et produits dérivés comme les animés, les boissons, le GN, etc.

Plus on s’éloignaient, moins il y avait de monde. Je suis surtout restée dans les Hall 3 et 4, plus accessibles au niveau des tables de jeux.

Ce qui m’a frappé en arrivant, ce sont les décorations. Les stands rivalisaient les uns avec les autres pour être les plus voyants possibles ou pour proposer un véritable univers : panneaux lumineux, objets, jeux géants, affiches, etc. J’ai dû en rater pas mal, mais j’ai beaucoup aimé les stands de Iello et Gigamic.

Je n’ai pas beaucoup joué comparé aux autres festivals : les tables étaient souvent prises, la foule rendait les déplacements plus long et les Hall étaient immenses. J’avais l’impression de découvrir de nouveaux stands à chaque passage dans un Hall.
J’avais sélectionné quelques jeux à tester, mais au final, je n’ai pas vraiment pu respecter mes plans. Comme j’arrivais tôt, je pouvais choisir le premier et éventuellement second jeu du jour, mais c’était à peu près tout. Pour le reste, c’était un mélange entre chance, attente et hasard total.

Certains éditeurs faisaient des animations, comme Repos Prod et son bateau de 7 Wonders Armada. Les personnes qui ramaient pendant 5 minutes pouvaient participer à une loterie. Ils avaient aussi un panda perdu à ramener chez lui.
Klask proposait de jouer en aveugle dans une pièce ressemblant à un confessionnal.

Dans les festivals que je connais, la pause de midi est souvent un calvaire : grosse file d’attente, presque aucun choix et des aliments pas forcément très bon. À Essen, il y a des stands de nourriture dans tous les Halls et plusieurs dans la Galeria. Je n’ai jamais attendu plus de 2 minutes. Bon, par contre, c’était essentiellement des hotdog des bretzels, ou de la pomme de terre en spirale sur un pic à brochette.
En 3 jours de festival, on a pu tester les 3 !

On avait pensé à retirer de l’argent, mais pas suffisamment, et j’ai du le faire de nouveau à la gare le samedi matin : tout (ou presque) se règle en liquide. Les prix sont globalement moins cher, surtout si on achète de vieux jeux. Les nouveautés étaient généralement traduites en anglais et parfois même en français.

Quelques anecdotes

J’ai beaucoup aimé voir des gens qui viennent de partout. On se débrouillait comme on pouvait pour se faire comprendre (en anglais la plupart du temps)… et ça marchait plutôt bien !

Quelques anecdotes rapides :

  • Lors d’une partie, nous avons joué avec une espagnole et un hollandais.
  • Le jeu Unearth était en allemand et il y avait du texte sur les cartes. Nous avons joué en anglais avec un allemand, qui demandait des précisions de règles en allemand aux animateurs allemand, et nous les traduisait en anglais.
  • Nous avons joué à un jeu japonais sur un stand. L’animatrice ne connaissait pas les règles de celui-ci, demandait en japonais à un autre animateur et nous le traduisait en anglais.
  • Pour Arkeis, l’explication s’est faite en anglais. Nous avons communiqué une bonne partie du jeu en anglais avec l’animatrice… jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’on parlait tous français (et que les cartes étaient en français sous les protège-cartes).

Bref, pour résumer : c’était génial !