Les coutumes ancestrales varient selon les peuples. Certains pratiquent des cérémonies religieuses étranges, pleines de mystères et de magie, et d’autres … jouent aux osselets pour désigner leur futur chef.

Oss

Tout le monde ou presque connait les osselets : ces petits bouts de métal ou de plastique que l’on lance et que l’on rattrape en faisant des figures.
Ils exigent de l’habileté, des réflexes et surtout … des doigts solides. Il faut en ramasser un, puis deux, puis trois, et enfin quatre avant de faire la « tête de mort ». Viennent parfois s’y ajouter le puits, le pont, et probablement beaucoup d’autres acrobaties.

Le problème, c’est que l’on tourne vite en rond et qu’une personne peut tout enchainer sans se tromper et sans laisser les autres jouer.

Oss adapte le principe des osselets et s’insère dans la famille très restreinte des jeux d’adresse aux côtés de Dungeon Fighter et de Rampage. Ce type de jeu demande au joueur de s’impliquer personnellement dans la partie et offre une expérience unique.

Le jeu

Oss se présente sous forme de cartes, d’un sac en tissus et de six osselets en plastique. Les osselets sont un peu plus grands que leur alter égo en métal et leur forme diffère légèrement. Le blanc (et le noir) sont mis à part : il s’agit du « père », celui que l’on lance avant de récupérer les autres au sol.

Oss

A droite, les osselets du jeu A gauche, mes osselets en métal

Les cartes figures sont séparées en plusieurs tas : les figures classiques, exotiques, de main, en duo et de challenge collectif. Ce dernier tas est mis un peu plus loin : il permettra de désigner un nouveau chef à chaque fin de manche et rapportera 4 points au vainqueur.

OssLes figures classiques reprennent les figures connues des osselets, mais les figures exotiques et de main peuvent surprendre. On vous demandera par exemple de lancer avec la main dans le sac ou de récupérer les osselets avec les deux mains jointes. Toutes ne demandent pas de lancer le « père » et il est possible de s’en sortir sans être particulièrement doué.

Mais la ou Oss diffère des osselets classiques, c’est au niveau de la stratégie. Chaque joueur reçoit un certain nombre de cartes avec des numéros. Il doit placer l’une des cartes de son choix devant l’un des trois tas principaux : c’est la figure qu’il tentera de réaliser. Le chiffre indique le nombre d’osselets qu’il doit récupérer et correspond à autant de points de victoire.

Si deux joueurs choisissent la même figure, ils doivent s’affronter en duel (le quatrième tas). Il peut s’agir d’un affrontement direct à coup de renvoi d’osselets, d’un concours de celui qui en ramassera le plus, ou d’autres figures étranges.

Si trois joueurs choisissent le même tas, seuls les deux premiers s’affronteront en duel.

La place de chef n’est donc pas facile à tenir puisque c’est lui qui placera sa carte en premier. Si il prend une figure trop simple, il se fera presque toujours défier en duel. Il faudra donc bien réfléchir avant de choisir ou aller.

Oss est l’un de mes gros coup de cœur. J’ai beaucoup joué aux osselets quand j’étais plus petit et j’adorais ça. Mais les autres voulaient rarement jouer avec moi et j’ai fini par les laisser de côté.

Oss ne frustre pas et les moins habiles peuvent quand même gagner : il leur suffit de jouer tactique, de défier en duel leurs adversaires et de remporter les défis qui ne demandent pas de faire des lancés. Par contre, ils auront parfois l’impression de gagner « par défaut », quand quelqu’un se fait éliminer alors qu’ils n’ont pas commencé à jouer.

Le genre du jeu fait qu’il possède une marche de progression visible directement : après plusieurs lancés, on se sentira plus sûr de soi, on gagnera plus de défis … et on se surprendra à s’entrainer entre les parties pour surprendre tout le monde.

Le livret présente l’un des gros points faibles du jeu : à trop vouloir faire minimaliste, on perd en lisibilité et en compréhension. Il faudra souvent relire la description des défis pour bien comprendre, et parfois même flasher le QR code. Sans connexion, difficile lors de la première partie de bien appréhender toutes les subtilités des défis.