Paris est Ludique 2014 est maintenant terminé. Deux jours de (plus ou moins) beau temps, de poussière, de bière  et … de jeux !

Il est temps de faire un bilan.

Ce bilan est bien évidemment personnel, il s’agit d’un compte rendu totalement subjectif des jeux auxquels j’ai joué ce week-end. Je ne suis pas allé en zone prototype à cause du monde et je me suis surtout amusé sur les stands des éditeurs (la flemme m’ayant fait fuir le coin « jeux à volonté »).

Bon, par contre je n’ai pas beaucoup de photos. Pris dans le jeu, je n’ai pas toujours pensé à le photographier et certains clichés étaient de si mauvaise qualité (soleil, ombre, bras qui passe) que j’ai préféré les supprimer.

Nouveautés de Paris est Ludique 2014

18, soldats du feu

18 soldats du feu - Paris est ludique

18 soldats du feu

Un petit coopératif sympathique joué en mode facile.

Tout s’enchaine bien, je trouve le jeu très agréable mais moins stressant que Pandémie. Le fait de ne pas avoir à piocher et mélanger de cartes le rend également plus fluide. Le feu qui s’étend et détruit peu à peu le bâtiment est bien rendu. Le hasard est très présent, par contre, et c’est un peu étrange de se dire « bon, on laisse mourir celui la, ce n’est pas grave ! ».

Le thème des pompiers de Paris est finalement très discret et les illustrations entre la photo et le dessin ne choquent pas. La différence entre le style des victimes et celui des pompiers est, par contre,  un peu bizarre. J’aurais préféré plus de cohérence de ce côté la.

En ce qui me concerne : début de partie tranquille, puis le feu se faisant de plus en plus présent, nous avons abandonné la partie nord du bâtiment pour nous concentrer sur le sud. Bien évidemment, c’est à ce moment la que les victimes ont décidé de venir … au nord. Mais bon, tant pis, il nous restait qu’une seule personne à sauver !

Victoire, donc, et une bonne envie de l’acheter.

Archeologia

Archeologia - Paris est ludique

Archeologia

J’ai fait des études d’Histoire de l’Art et j’ai tout de suite été intéressé en voyant cet étrange stand avec un squelette de dinosaure.
Dans la peau d’un archéologue, vous allez chercher à obtenir le plus de reconnaissance possible pour vos découvertes. Au placard, Indiana Jones, la nouvelle génération est arrivée !

L’ambiance est bien rendue et je trouve le jeu très réaliste. Les tuiles représentants les différentes strates s’empilent les unes sur les autres pour créer le terrain. Il faut s’équiper des bons outils pour creuser de plus en plus profondément ; et le marché noir permet de se faire un peu d’argent en revendant les objets les moins intéressants de sa collection.

Il est aussi possible de voler les découvertes adverses ou d’empêcher les fouilles sur une tuile pendant une journée. Le mauvais temps peut également bloquer les archéologues.

Le but est donc de fouiller, de reconstituer des collections et de les apporter au musée. Celui qui parvient à cumuler 40 points de reconnaissance est déclaré vainqueur.

Pendant toute la partie, j’étais en tête et je ne me suis pas occupé de la dernière strate, celle des dinosaures. Je n’ai même pas acheté la brosse, me concentrant uniquement sur les premiers terrains. Suite à quelques vols, je me voyais déjà couronné par mes confrères et … le rêve s’est vite dissipé quand j’ai perdu mon seul fossile de dino (obtenu grâce à une carte) et qu’il a permis à l’un de mes adversaires de gagner une 15ène de points, puis une 20ène.
Argh.
Défaite.

Prototypes (et sorties proches)

Hollywood Squad

La concurrence est rude à Hollywood. Producteur d’un film à petit budget, vous cherchez des stars pour jouer dedans. Mais vos adversaires aussi ! Et … c’est la guerre, à coup de pistolets, de fusils et de bazooka.

Le jeu est rapide et dynamique. Chaque joueur dispose des mêmes personnages, mais deux sont écartés secrètement en début de partie. On doit obligatoirement avoir un acteur actif devant soi (face cachée au départ). A chaque tour, plusieurs actions sont possibles comme utiliser le pouvoir de son personnage, recharger son arme à l’armurerie, changer son personnage ou tirer.

Le but est simple : tuer tous les acteurs adverses (ou presque, si il en reste moins de deux à un joueur, ce dernier est éliminé).

Une subtilité : lorsque l’on utilise le pouvoir de son personnage, on peut tout à fait bluffer et affirmer avoir quelqu’un d’autre. Si personne ne conteste, alors on peut utiliser le pouvoir de cet autre même si on ne le possède pas.

Ce n’est pas un jeu de réflexion, loin de la, et j’ai bien aimé le côté bourrin. Par contre, dans la partie que j’ai faite, le bluff a été peu exploité et peu générateur de tensions.

Pandémie : le remède

Pandémie version dés, toujours en coopératif, mais plus violent à cause du hasard.

Pandémie le remède - Paris est ludique

Pandémie : le remède

Les principaux éléments de Pandémie sont toujours présents : nous sommes une équipe de chercheurs traversant le monde pour trouver et éradiquer les maladies. Le grand plateau est remplacé par plusieurs petits qui gravitent autour d’un cercle présentant l’avancée de ces fameuses maladies. Arriver à la tête de mort signifie perdre la partie.

Les maladies sont représentées par des dés de couleur. On commence par en lancer un certain nombre et on les place sur les petits plateaux par rapport à leur résultat. A la fin du tour de chaque joueur, on en pioche de nouveaux suivant le niveau de propagation et on les place de la même façon.
Si on doit placer plus de 3 cubes d’une même couleur sur un plateau, alors la maladie se propage sur les continents adjacents. Il est possible d’avoir des réactions en chaine et de perdre le contrôle à cause de ça.

Chaque personnage dispose de son propre set de dés. Suivant ses caractéristiques, il peut avoir plus ou moins de choses. Le médecin, par exemple, dispose de plus de remède que les autres. Il a des symboles avec deux et trois seringues, ce qui permet de retirer plus de dés d’un coup.

Il est possible de relancer les dés autant que l’on veut, mais une face biohazard reste bloquée en plus de faire progresser la maladie.
Plusieurs actions sont possibles : voyager en bateau sur le continent à côté, en avion où l’on veut, retirer un dé du plateau et le poser au centre ou un dé du centre et le remettre dans le sac, et garder un échantillon de la maladie présent au centre sur un dé. C’est cette dernière action qui permettra, en lançant tous les dés gardés et en faisant 13, de découvrir une maladie.

Pandémie : le remède me fait penser à Bang et à son adaptation en jeu de dés. Il y a gagné en rapidité et en fluidité, ce qui n’est pas le cas de Pandémie. Le jeu est toujours assez long, mais l’expérience est différente. Ma préférence va toujours au Pandémie classique, mais je trouve quand même celui ci assez agréable. Le défi est différent, pas évident,

Pandémie : contagion

Pandémie contagion - Paris est ludique

Pandémie : contagion

La face obscure de Pandémie qui nous fait incarner … des maladies !

Tout s’inverse puisque le but de ce jeu non-coopératif est de contaminer le monde et d’être le plus redoutable. Les villes sont représentées sous forme de cartes et, à moins de piocher certains évènements, il ne sera pas possible d’en rajouter pendant la partie. Chaque joueur dispose également d’une fiche de personnage avec un aide-mémoire sur les différentes actions possibles, ses cubes de maladie et ses caractéristiques (trois caractéristiques qui vont de 0 à 4)

Pendant son tour, il est possible de faire deux actions sur trois disponibles :

  • Monter une caractéristique en défaussant un certain nombre de cartes de sa main
  • Piocher autant de cartes que son niveau d’incubation
  • Envahir une ville en défaussant deux cartes de la couleur de la ville si c’est la première fois et une carte si l’un de nos cubes est déjà présent

Heureusement, deux cartes équivalent à une carte de la couleur de notre choix, ce qui limite le hasard de la pioche. Et si vraiment on ne veut/peut rien faire, on peut passer pour piocher une carte.

Un autre paquet, celui des évènements, offrira des avantages ou des désavantages. A chaque tour de table, une nouvelle carte évènement est révélée. Tous les trois évènements classiques, une action de l’ONS a lieu. Elle est toujours négative et oblige par exemple à retirer des cubes ou se défausser. Mais le virus est résistant et l’une de ses caractéristiques permet de se protéger un peu contre ces actions.

Les évènements sont globalement positifs et permettent d’ajouter des cubes, de piocher, etc. Deux symboles peuvent être présents :

  • L’un d’eux représente une tête de mort. Toutes les deux têtes de mort, on effectue un bilan des morts et on regarde si des cubes sont présents sur les différentes villes. Ces derniers gagnent des points et avancent sur le tableau de score.
  • L’autre représente une ville : on ajoute une nouvelle ville.

Le joueur infectant une ville le premier gagne le chiffre inscrit en haut à droite. Il faudra autant de cubes que ce chiffre pour condamner totalement la ville. Le second s’installe sur la seconde ligne et gagne le chiffre du dessus. De même pour le troisième. Le quatrième ne gagne rien.

Celui qui pose le dernier cube maladie sur une ville gagne la carte de cette ville et applique l’effet inscrit en dessous. Il peut être immédiat ou non et il permet de gagner des cartes, de déplacer des cubes adverses, etc.

J’ai beaucoup aimé ce jeu qui permet de voir une autre facette de Pandémie et qui sort du coopératif. Le hasard est présent, mais tout de même limité grâce aux nombreuses actions possible. Avoir un mauvais départ ne signifie pas pour autant rester à la traine toute la partie et il faut vraiment choisir entre rendre sa maladie plus forte, plus résistante, piocher plus de cartes ou infecter une ville. L’idée d’offrir un bonus au dernier à mettre un cube contrebalance les points offerts au premier/second.

Sushi dice

Sushi dice est un petit jeu de dés très rapide. En tant que cuisinier japonais, vous vous devez de montrer aux autres chefs que vous êtes le meilleur. Et pour ça rien de plus simple : il suffit de faire des duels de cuisine !

Trois cartes sont posées au centre de la table. Il faudra réaliser l’une d’elle le plus vite possible. Les duels sont toujours en un contre un, mais les joueurs qui regardent ne seront pas inactifs. Si les deux cuisiniers ont un dé avec une tête de mort, ils peuvent crier « matte ! » pour récupérer les dés et lancer un nouveau duel.

Pour les concurrents, c’est plus ou moins la même chose : en voyant un dé tête de mort adverse, il faudra crier « beurk ! » pour lui faire relancer tous ses dés. A part ça, c’est du classique avec autant de lancés que l’on veut jusqu’à arriver au résultat souhaité. A ce moment, il faut appuyer sur la sonnette pour récupérer la carte correspondante.

Une victoire sans appel pour moi avec mes 5 plateaux récupérés à la vitesse de l’éclair !

Sushi dice est, au final,  un jeu qui ne demande aucune réflexion, mais qui permet de passer un bon moment. Il est vraiment stressant, puisqu’en plus de devoir être rapide, surveiller son adversaire, il faut faire très attention à vite relancer ses têtes de mort.

Découverte

Cardline : un Timeline avec des animaux, des pays ou des dinosaures. Le fait de choisir l’une des trois caractéristiques présentes permet de renouveler le jeu bien plus facilement que son grand frère.

Strike : une arène, des dés. Il faut dégommer les dés avec d’autres dés et réaliser des paires. Très rapide, aucune réflexion, que du hasard et … trois victoires d’affilée. Aha !

Sushi draft : un petit jeu de draft avec des sushi. Pas forcément génial à trois, mais ça doit être bien sympa à l’apéro avec du monde.

Longhorn : un jeu abstrait déguisé. Pas mon genre.

The Island : des coups bas pour sauver le plus de personnages possibles tout en faisant en sorte que ceux de ses adversaires se fassent lamentablement manger par des requins. Un City of Horror tout mignon !

Flash : un jeu de dés qui utilise la même mécanique que Sushi Dice. Il faut faire des combinaisons le plus rapidement possible et le nombre de relances est infini. Un joyeux bazar à six.

Goodies

  • Une dédicace de l’auteur de Pix
  • Deux goodies Blueprint
  • Des pions spéciaux pour l’Ile Interdite
  • Des verres en plastique Paris est Ludique (orange, bleu et vert !)