Pandémie est un jeu de société coopératif dans lequel les joueurs tentent de sauver le monde. Dans Pandemic Legacy saison 2, les maladies ont tout dévasté et l’Humanité est presque éteinte.
Petit historique des Pandémie
Pandemie est un jeu de Matt Leacock sorti en 2008. Il s’est ensuite enrichi de plusieurs extensions et de versions parallèles (Iberia et Cthulhu). Les personnages évoluent sur un plateau représentant le monde et tentent d’en supprimer les maladies. La mécanique est simple : à son tour, un joueur dispose de 4 actions pour, entre autre, se déplacer, enlever un cube maladie ou tenter de trouver un remède en défaussant 4 cartes de la couleur correspondante.
En 2014 sort Pandémie le Remède, une version plus rapide et plus dynamique de Pandémie. Les cubes sont remplacés par des dés et chaque personnage dispose d’un set différent suivant son rôle. Le but du jeu reste globalement le même, à savoir sauver le monde en voyageant de continent en continent.
Pandémie Contagion sort aussi en 2014. Il n’est plus question de soigner la population, mais de l’anéantir. Les joueurs incarnent les maladies et tentent d’infecter le plus de villes possible. Pandémie Contagion est un jeu de majorité un peu à part dans la gamme. Son auteur n’est d’ailleurs pas Matt Leacock mais Carey Grayson.
2015 voit la sortie de Pandemic Legacy saison 1. Le jeu reprend les règles de Pandémie et y ajoute un aspect « legacy ». Le plateau change au fur et à mesure des parties : des cartes sont déchirées, des autocollants collés, les personnages peuvent mourir et des villes être rayées de la carte. Le jeu comprend un paquet (le paquet legacy) qui ajoute des événements avant, pendant et/ou après chaque partie. Le but de Pandemic Legacy est de tenir 1 an, soit 12 à 24 parties.
Pandemic Legacy saison 2 se situe 71 ans après Pandemic Legacy saison 1. Les maladies ont presque tout détruit et les rares survivants se cachent dans les Havres, des sortes d’abris flottants. Personne ne sait à quoi ressemble désormais les continents au delà de quelques villes qui ne tiennent que grâce au ravitaillement des Havres.
Mais les provisions s’amenuisent et un groupe de volontaires est envoyé explorer ce qui reste du monde.
Une année en Enfer
Pandemic Legacy saison 2 est à la fois classique et totalement différent de Pandémie. Il s’en approprie les règles et les prend à revers.
Comme dans la saison 1, les joueurs doivent tenir 1 an à raison d’1 partie par mois (2 en cas de défaite). Pendant ces 12 à 24 parties, le jeu évolue, que ce soit au niveau scénaristique ou matériel.
Le plateau
Le plateau représente le monde connu, soit 9 villes portuaires éparpillées autour de 3 havres. La mer est omniprésente en début de jeu et il n’existe aucune route terrestre.
Les joueurs incarnent des habitants des Havres. Ils personnalisent leur personnage en lui donnant un nom, un âge, un lieu d’habitation et un métier (fermier, professeur, etc.). Les métiers de départ (1 par carte personnage) facilitent certaines actions, mais ils sont relativement faibles. Les emplacements libres à droite de la fiche permettent d’en ajouter en fin de partie. Ils peuvent aussi accueillir des cicatrices (faiblesses) en cas d’exposition prolongée à la maladie.
Un personnage commence toujours dans son Havre.
Les objectifs
Pour gagner une partie, il faut remplir un certain nombre d’objectifs (de 1 à 3). Le prologue n’en demande ainsi qu’1, mais il en faut 2 à partir de janvier et 3 par la suite. Certains objectifs sont obligatoires et d’autres facultatifs. Il faut donc constamment faire des choix quitte à en mettre certains de côté.
Les règles
Le livret présente les règles de base de Pandemic Legacy S02. De nombreux espaces sont vides. Des autocollants y seront posés au fur et à mesure, enrichissant le contenu et offrant de nouvelles possibilités.
Un tour se déroule toujours de la même manière :
- Le joueur actif fait jusqu’à 4 actions
- Il pioche 2 cartes dans le paquet joueur
- La maladie infecte de nouvelles villes
Actions des joueurs
Les actions possibles à la première partie (tutoriel) sont :
- Se déplacer d’une ville liée à une autre
- Se déplacer en bateau, en défaussant la carte de la ville de départ ou d’arrivée
- Créer du ravitaillement, en prenant un cube ravitaillement de la réserve et en le plaçant sur sa carte personnage
- Déposer du ravitaillement sur le lieu dans lequel se trouve le personnage
- Construire un centre de ravitaillement en défaussant 5 cartes d’une même couleur de sa main (il faut être sur une ville de la bonne couleur)
- Explorer un territoire en défaussant un certain nombre de cartes sur une ville précise. Cette ville doit avoir un centre de ravitaillement. Les conditions et les conséquences sont indiquées directement sur le plateau.
Paquet joueur
Une fois ses 4 actions terminées, le joueur actif pioche 2 cartes dans le paquet joueur. Ce paquet contient :
- Des cartes ville
- Des cartes « événements non-subventionnés »
- Des cartes « événements subventionnés »
- Des cartes de propagation de la maladie
Le nombre d’événements non-subventionné est « illimité », mais celui des événements subventionnés diffère d’une partie à l’autre. Les victoires diminuent ce nombre, les défaites l’augmentent.
Si un joueur pioche une carte de propagation de la maladie, il prend la dernière carte du paquet maladie, retire tous les ravitaillements de la ville correspondante, puis augmente la propagation de 1 sur le plateau.
Phase de maladie
Suivant le niveau de propagation, le joueur pioche un certain nombre de cartes du paquet maladie.
Il enlève 1 cube ravitaillement sur chaque villes piochée. Si aucun cube n’est présent, il ajoute un cube maladie (vert) et augmente de 1 la jauge correspondante. Si cette jauge atteint la dernière case, la partie est perdue.
Fin de partie
Que la partie soit une victoire ou une défaite, les joueurs gagnent un certain nombre de points qu’ils peuvent dépenser en améliorations. Ils peuvent acheter de nouveaux métiers pour leurs personnages, augmenter la population d’une ville ou donner des effets aux cartes du paquet joueur et maladie.
Mon avis
Pour moi, Pandemic Legacy saison 2 est encore meilleur que la saison 1. Il se détache de la mécanique de Pandémie et offre une expérience à la fois semblable et différente.
Le tutoriel permet de mieux en appréhender les mécanismes. Il est rejouable et aide à se familiariser avec le jeu. Nous avons fait deux parties avant de nous lancer dans la campagne.
La création des personnages et leur personnalisation permettent de s’immerger dans l’aventure. Avant même la première partie, il faut coller un avatar, donner un nom, un âge, un lieu de départ et un métier pour 5 personnes. On s’imagine leur passé et leur histoire s’écrit au cours des parties. Chaque amélioration et chaque cicatrice personnalise un peu plus ce personnage et le rendent unique. Ainsi, Lulla est une fermière originaire de Kraken City. Elle sert de messager entre les Havres et participe activement à la découverte de nouvelles villes.
Comme pour la saison 1, nous jouons uniquement en couple. Nous n’avons donc pas de problème pour organiser des sessions de jeu et nous avançons tranquillement dans l’aventure.
Nous utilisons les deux mêmes personnages à chaque partie, les 3 autres restant dans les Havres pour mieux vivre leur vie de professeur, d’administrateur et d’opérateur radio. Ils restent disponibles, mais nous ne les avons jamais utilisé pour le moment (alors que nous avons changé régulièrement dans la saison 1). La personnalisation du personnage et les petits combos de métiers font qu’il est difficile de se séparer de personnage.
Pour le moment tout va bien, mais à long terme … qui sait ? Camille a déjà été exposée à la maladie une fois et s’en est sortie sans séquelle.
Je ne connais pas le jeu à 3 ou 4, mais la campagne est intéressante à 2. Les personnages se spécialisent simplement plus vite.
La difficulté du jeu est progressive : plutôt simple au début, il se complexifie à partir d’avril. A chaque mois, le nombre de cubes ravitaillements diminue et les objectifs sont de plus en plus variés. Il faut faire des choix quitte à sacrifier quelques villes.
Les règles s’enrichissent au fur et à mesure des parties et de nouvelles actions se débloquent rapidement.
Un petit point négatif tout de même : le hasard reste assez présent. Il n’est pas gênant en temps normal, mais peut empêcher un certain objectif de se réaliser. C’est un peu agaçant sur le coup, mais ça n’a, au final, que peu d’importance si on choisit de se laisser porter par l’histoire et le jeu.
Pour résumer : grande fan de Pandémie, la saison 2 me plait énormément ! J’aime voir évoluer le plateau, l’histoire, déchirer des cartes et coller des autocollants !