Sherlock Holmes & Moriarty associés est la nouvelle BD dont vous êtes le héros sur le célèbre détective et le troisième tome de la série.

Sherlock Moriarty

L'histoire jusque la

Les BD dont vous êtes le héros sont des bandes dessinées des éditions Makaka qui prennent pour modèle les Livres dont vous êtes le héros. Le lecteur incarne un personnage et doit faire preuve d’observation. Il se promène de case en case, résout des énigmes ou des combats et tente d’aller au bout de l’aventure. Suivant les livres, il peut avoir une feuille de personnage et disposer d’aptitudes particulières. C’est le cas, par exemple, de Captive.

La première BD sur Sherlock Holmes permettait au joueur d’incarner un docteur Watson désireux de prouver ses capacités à Sherlock. Elle a mis en place certaines règles qui se retrouvent ensuite dans les autres épisodes : les objets à compter et les interrogatoires.

La seconde BD abandonne la notion d’aventure unique et propose à la place 4 enquêtes indépendantes. Le joueur a maintenant le choix entre incarner le docteur Watson ou Sherlock Holmes. La manière de jouer diffère légèrement et les points rapportés par l’un ou par l’autre ne sont pas les mêmes. Les personnages peuvent aussi posséder des indices et les présenter pendant les interrogatoires.

Des deux BD ne se prennent pas au sérieux. Le trait est caricatural et la difficulté n’est pas trop élevée. Ce sont de bons livres qui font partis des meilleurs de la collection.

Les nouvelles aventures de Sherlock Holmes

Sherlock Holmes & Moriarty associés reprend le principe des enquêtes multiples. Ici, il faudra en résoudre trois. Les joueurs ont à présent le choix entre trois personnages :

  • Sherlock Holmes peut poser 3 questions lors des interrogatoires et fait bénéficier le joueur de son sens de la déduction
  • Watson peut poser 4 questions, examiner les corps et peut être aidé dans certains cas par Sherlock
  • Moriarty (à partir de la seconde enquête) peut poser 3 questions et peut menacer si l’une des questions vexe l’interlocuteur.
Sherlock Moriarty

Watson, Sherlock et Moriarty

Hé oui, les suspects peuvent se vexer et mettre fin à l’interrogatoire ! Il me semble qu’il y’a toujours une question « piège », mais je n’ai pas vérifié. Ils faut donc faire très attention et bien réfléchir à ce qui pourrait contrarier ou faire peur aux personnages. Jouer Moriarty aide à obtenir des informations, mais cette action met tout de même fin à l’interrogatoire. Ca reste tout de même très jouissif !

Comme dans le volume précédent, Watson offre un jeu plus facile, mais rapporte moins de points. Sherlock et Moriarty se valent et aident le joueur dans des domaines différents.

L’histoire se déroule pendant un voyage en train. Deux des trois enquêtes y ont lieu, la troisième se faisant lors d’une escale. Elles se suivent et forment une histoire cohérente. Il n’est pas nécessaire d’avoir joué aux deux autres BD pour comprendre celle ci. Si ce n’est une case spéciale, il n’y est même jamais fait mention.

Cette fois, ce ne sont plus les « VR » ou les touches d’une machine à écrire qu’il faut retrouver, mais des diamants. Hé oui ! La première enquête voit un collier de diamants disparaitre et ses pierres s’éparpiller un peu partout dans le train. Il faut parfois résoudre des énigmes pour y avoir accès.

Sherlock Moriarty

Le fameux collier !

Un nouveau dessinateur pour la BD

Le style graphique change depuis la dernière BD et pour cause : ce n’est plus le même dessinateur. Ced, aux commandes dans tous les domaines depuis le premier Sherlock, laisse sa place à Boutanox pour les dessins et à Damien Gay pour la colorisation.

Les personnages gardent leur aspect cartoon, mais dans un style plus sombre. Les couleurs sont dans les tons rouges et bruns. La plupart des cases bénéficient en plus d’une texture délavée, comme si certaines parties avaient été frottées.

Les 2 personnages jouables à la première enquête

Un style graphique un peu plus sombre que les autres BD Sherlock

La couverture n’est plus souple, mais rigide, ce que je regrette. Elle tient sûrement mieux dans le temps, mais est beaucoup moins pratique pour feuilleter les pages.

Conclusion

J’ai adoré jouer avec Moriarty ! Je l’ai incarné pendant la seconde et la troisième enquête et j’ai trouvé que le style de jeu était vraiment différent d’un Sherlock ou d’un Watson. Plus besoin de craindre qu’un suspect se vexe : Moriarty permet de le menacer et d’obtenir des renseignements intéressants. Je me suis d’ailleurs amusé à menacer presque à chaque fois.

Par contre, j’ai trouvé les affaires moins faciles que celles de la seconde BD. Elles demande plus de réflexion : il faut poser les bonnes questions sous peine de passer à côté de renseignements importants. Le sens de la déduction des joueurs est mise à rude épreuve et il faut bien vérifier que l’on a vraiment toutes les informations. Il y’a moins de manières de trouver la solution et j’ai noté un nom ou deux sans être totalement sûr de ma réponse.

Les énigmes, quand à elles, sont vraiment très simples, peut être même un peu trop. L’aide de Sherlock n’est pas réellement utile et j’aurais préféré un peu plus de difficulté de ce côté.

Wiggins est aussi assez frustrant. Plusieurs cases nous empêchent d’aller plus loin sauf si il est de l’aventure. Au début, je pensais qu’il viendrait de lui même par la suite, mais ça ne semble pas être le cas. Bon. Tant pis.

Dans son ensemble, la BD se lit bien et je la trouve même un peu au dessus de la précédente grâce à la difficulté des enquêtes. Le style graphique fait moins enfantin et (je le répète !), j’ai adoré Moriarty ! J’espère qu’on le retrouvera dans les prochains livres. Les affaires se suivent et forment un tout cohérent qui mène vers le dénouement final (très très sympa).